C’est l’été pour cette femme enceinte jusqu’aux oreilles. Tous les quelques jours, des fleurs fraîches sont amoureusement cueillies et déposées ici et là dans la maison.
— C’est pour que la maison sente bon quand le bébé arrivera.
Ça sent l’amour et l’espoir à chaque centimètre cube autour de cette femme. Ce qu’il est attendu ce bébé !
Le calme de l’attente règne.
On sent qu’il manque quelqu’un dans la vie de ce couple.
Les jours passent et même la fameuse date prévue de l’accouchement, mais le bébé n’arrive pas.
Il attend l’alignement des étoiles. Il attend son moment à lui, celui-là qui lui ouvrira sa vie.
Chaque soir, la femme se couche en se disant que ce sera peut-être cette nuit. Puis au matin, elle se réveille en se disant que ce sera peut-être aujourd’hui.
Et les jours passent…
Les gens autour lui rappellent sans cesse qu’elle n’a pas accouché, ajoutant au défi de l’attente un poids inutile à la légèreté qu’elle tente d’incarner, malgré le poids de son ventre.
Il viendra le moment. Seulement, tout doit ramollir pour qu’elle accouche. Son col, bien sûr, mais aussi son cœur, sa tête, et sa conscience.
Le bébé est bas, le ventre contracte régulièrement. Elle a même déjà eu quelques épisodes de contractions où elle croyait que ça y était. Il y a trois semaines, elle a perdu du bouchon muqueux, mais elle est toujours enceinte. Les étoiles semblent plus patientes que la conception humaine du terme d’une grossesse.
À chaque jour, elle boit sa tisane de framboisier, elle mange ses dattes, elle prend sa marche et médite, en passant sous le grand chêne qui lui inspire la force d’être femme.
Elle sait qu’il viendra son bébé, le temps venu. Mais elle craint la fameuse surveillance « post-date ». Elle craint que tous lui fassent peur en lui disant que son bébé peut mourir s’il ne sort pas maintenant. Elle ne veut pas qu’il meure. Elle l’aime tellement cet enfant, chargé de ses millions de promesses, pour une vie meilleure en sa compagnie.
— Je suis moi-même née à 42 semaines. N’est-ce pas un peu génétique cette histoire de terme ?
En effet, on a tendance à suivre la recette des mères avant nous. Si nous sommes là, c’est qu’elle fonctionne bien la recette, alors pourquoi la changer ?
— Je veux faire confiance à mon bébé. Il bouge bien. Je le sens lui-même à chaque nouveau jour qui se lève. Je le palpe et il y a plein de liquide qui l’entoure. Je ne suis pas inquiète. Mais pourquoi tout le monde l’est ?
Entre l’excitation de le voir et l’inquiétude qu’il parte avant même d’arriver, on a appris à douter de la sagesse du corps à faire des bébés en son propre terme.
— Laissez-moi accoucher quand bon me semblera. Je ne veux plus vous voir avant que j’accouche. J’ai besoin d’être seule. De me recueillir. Je vous appellerai si je suis inquiète, mais autrement, je ne veux plus vous voir. Laissez-moi faire mon bébé tranquille !
La lionne a émergé, elle a rugi et a repris son trône dans l’enfantement de sa famille. Elle s’est couchée ce soir-là, forte et fière d’avoir mis son pied à terre devant les médecins et les sages-femmes.
Le lendemain, vers midi, elle est partie cueillir des fleurs pour les bouquets de la table et du couloir. Cette fois-là, elle a voulu qu’il vienne avec elle, son homme. Il lui fait confiance depuis le début et elle l’apprécie. Mais là, aujourd’hui, elle se sent fragile et elle a besoin qu’il la supporte plus que jamais, qu’il soit là à chaque pas qu’elle fera.
En passant sous le grand chêne, sans s’en être doutée une seconde, elle se met à pleurer et en perd ses genoux.
Elle a fait la brave pour se libérer du paradigme médical, mais maintenant qu’elle est seule avec son homme, son ventre tendu d’une vie mûre qui ne semble pas vouloir sortir et le grand chêne qu’elle aime tant, elle flanche et s’écroule.
— Pourquoi ne vient-il pas mon bébé ? Je ne sais pas si j’ai la force de le garder encore en moi. Je le veux dans mes bras, maintenant, ce soir, ou demain au plus tard ! J’ai peur. J’ai peur de le perdre, qu’il meurt. J’ai aussi peur de mourir en accouchant ! Je ne sais plus si je veux être mère. Je veux cet enfant plus que tout, et en même temps je ne sais plus rien. Je suis perdue.
Elle pleure. Elle crie toutes les tensions qui l’habitent et qu’elle ne pensait même pas avoir en elle. Elle ne pense pas tout ce qu’elle dit, mais elle le dit quand même ! C’est plus fort qu’elle. Elle pleure jusqu’à n’en plus pouvoir respirer par son nez. Et lui, il l’écoute et la caresse, un peu dérouté.
Sous le grand chêne, à quarante-deux semaines et un jour de grossesse, elle s’est ramollie.
Comme son col déjà mou et bien ouvert, cet après-midi-là de juillet, elle a laissé partir les tensions qui habitaient son subconscient. Des tensions dont elle ne soupçonnait même pas l’existence. Elle qui se croyait zen, calme et prête depuis des semaines !
C’est qu’on ne peut pas forcer le lâcher-prise. Il y a des étapes comme ça dans la vie dont on n’a pas le contrôle. En fin de grossesse, le lâcher-prise en est une. On peut bien en parler et dire qu’on le fait, mais il arrive en son temps, sans qu’on décide du moment.
En revenant à la maison, épuisée et boursoufflée d’avoir tant pleuré, elle n’a pas cueilli de fleurs finalement. Ça lui était égal que celles sur la table et à l’étage soient un peu fanées. « Je reviendrai demain », qu’elle s’est dit. Elle préférait marcher appuyée contre son homme et se rendre à son lit.
Elle s’est endormie aussitôt. Épuisée d’avoir tant pleuré. Libérée de la pression de devoir être brave et forte. Assumant sa vulnérabilité et protégée par le calme de son homme. Quand il fût certain qu’elle dormait profondément, il est reparti marcher. Il avait besoin d’un moment à lui, comme pour se libérer lui aussi de l’intensité de ce passage dont il n’a pas tout compris.
Que se passe-t-il avec sa femme ? Il ne comprend pas tout de ce qu’elle traverse avec son ventre immense et ce bébé qui ne sort pas. Il préfère de loin son propre rôle que le sien. Il admire son courage à travers les vagues qui déferlent en son cœur. Il la trouve bien brave et pour cela il implore Dieu pour la première fois de sa vie. Il lui demande d’aider sa femme et de faire naître son bébé.
Quelques heures plus tard, après une sieste des plus profondes, la femme s’est réveillée en travail ! Elle a accouché cette nuit-là, en quelques heures seulement. Une belle fille de 4,3 kilos est née sans souci et presque en douceur. Un accouchement victorieux, tel que les étoiles l’avaient prévu.
Au réveil, le lendemain matin, les bras pleins de sa fille parfaite, la femme a vu le bouquet de fleurs fraiches sur la table et s’est mise à pleurer. La vie est belle et cet homme est un ange. Alors que les larmes coulaient sur sa joue, elle a souri d’un bonheur indescriptible.
Et vous, avez-vous aussi dépasser la fameuse «date prévue» d’accouchement? Et si on changeait un peu les mots et qu’on parlait plutôt de date «probable»!?
On ne s’y attends pas, à la lourdeur, aux questions, aux doutes que font naître un accouchement “tardif” alors qu’on la voulait toute naturelle cette grossesse, cette naissance (ou encore des contractions qui ne viennent pas après avoir “crevé ses eaux”, j’y vois une similitude pour l’avoir aussi vécu). Un billet inspirant que j’aurais aimé lire dans l’attente de mon deuxième enfant, attente devenue longue et inquiétante par le regard et l’avis des autres, par le suivi échographique aussi. Une belle force d’affirmation de cette mère, et de support de ce père. Bien que je trouve important que les mères puissent faire un choix éclairé quant aux “risques” évoqués (et donc être informées), je demeure persuadée de l’importance cruciale d’aider les mères à accéder à cet état “primitif” qui permet les mécanismes naturels de la naissance, i.e. à se libérer autant que possible des préoccupations, à être dans un état psychologique qui permette le lâcher-prise et la mise en branle de la nature… par l’écoute,l’accueil, l’acceptation sans jugements du vécu, des peurs, par le support, par la bienveillance et la confiance. À entourer ces mères en devenir de bienveillance apaisante pour qu’elles puissent n’avoir qu’à plonger à l’intérieur d’elles à la rencontre de ce bébé à venir. Merci pour ce touchant récit.
J’adore ta plume!
Namaste
Quel bonheur de te lire…
Les mots qui disent, oui moi aussi j’ai accouché après 42 semaines, une fois, une deuxième fois et 41 + 3 la 3e fois…
Oui ce chemin de lâcher prise si dur à vivre, à se laisser vivre, quand on veut tout, tout parfait, tout bien, tout contrôler aussi, quand la peur est la, mais que l’on a foi en soi, en son bébé, en l’homme choisi, en la Vie tout simplement… quel beau chemin que celui la de la rencontre avec ce bébé porté et tant attendu…
Quelle confiance!!!
Karine merci…je suis enceinte actuellement de 40 SA et 3 jours et tout le monde me met la pression, mon compagnon y compris. Tous ces mots, j’ai l’impression que ma tête aurait pu les écrire…je me sens un peu plus forte en les lisant. Je souhaite un accouchement naturel à domicile mais mon bébé fait déjà « 3800-3900 kg), que tout le monde veut me faire peur avec leur mot « macrosomie »…et moi je me dis : ma grossesse est physiologique, tout va bien, grossesse magnifique…qu’est-ce qu’on veut forcer la nature ? Et bien sûr la peur de trop croire profondément en cela et que tout nous retombe dessus, que le bébé meurt si on a voulu faire trop la « forte »…du coup on pleure, on a des pensées négatives, on craint de ne pas sécréter assez d’ocytocine à cause de ça et c’est la roue infernale. Je n’ai pas eu de contractions, pas de perte de bouchon muqueux, pas de rupture de poche…juste un bébé qui me dit bonjour, une maman qui vit bien sa grossesse malgré la chaleur et qui patiente…très dur de ne pas se sentir soutenu par son compagnon et le corps médical…je ne peux me fier qu’à Dieu, à la Nature…priez pour moi je vous en prie pour que tout se passe bien. Je veux juste accoucher dans ma maison et qu’on me foute la paix, que mon bébé soit sain et sauf et moi aussi et c’est tout…est-ce qu’on mérite ça franchement ?
Merci Karine
Merci Karine
Enceinte de 37 semaines d’un premier enfant, et ayant fait le choix d’une naissance naturelle, ton blogue est une source d’inspiration de tous les jours et de confiance en soi pour cet accouchement à venir. Merci à toi !
[…] Accoucher à 42 semaines, une histoire de lâcher-prise. Je me revois en fin de grossesse, sauf que je n’ai pas pu dire au corps médical de me laisser tranquille. Peut être qu’il y aurait eu assez de liquide pour attendre encore que bébé vienne sans aide. Mais je n’avais pas envie de prendre ce risque, le risque que notre bébé meurt en moi. Je sentais en moi que je devais leur faire confiance. […]
[…] Accoucher à 42 semaines, une histoire de lâcher-prise. Je me revois en fin de grossesse, sauf que je n’ai pas pu dire au corps médical de me laisser tranquille. Peut être qu’il y aurait eu assez de liquide pour attendre encore que bébé vienne sans aide. Mais je n’avais pas envie de prendre ce risque, le risque que notre bébé meurt en moi. Je sentais en moi que je devais leur faire confiance. […]
[…] Accoucher à 42 semaines, une histoire de lâcher-prise. Je me revois en fin de grossesse, sauf que je n’ai pas pu dire au corps médical de me laisser tranquille. Peut être qu’il y aurait eu assez de liquide pour attendre encore que bébé vienne sans aide. Mais je n’avais pas envie de prendre ce risque, le risque que notre bébé meurt en moi. Je sentais en moi que je devais leur faire confiance. […]
[…] Accoucher à 42 semaines, une histoire de lâcher-prise. Je me revois en fin de grossesse, sauf que je n’ai pas pu dire au corps médical de me laisser tranquille. Peut être qu’il y aurait eu assez de liquide pour attendre encore que bébé vienne sans aide. Mais je n’avais pas envie de prendre ce risque, le risque que notre bébé meurt en moi. Je sentais en moi que je devais leur faire confiance. […]
[…] Accoucher à 42 semaines, une histoire de lâcher-prise. Je me revois en fin de grossesse, sauf que je n’ai pas pu dire au corps médical de me laisser tranquille. Peut être qu’il y aurait eu assez de liquide pour attendre encore que bébé vienne sans aide. Mais je n’avais pas envie de prendre ce risque, le risque que notre bébé meurt en moi. Je sentais en moi que je devais leur faire confiance. […]
Merci beaucoup pour cet article dont la lecture a probablement contribué à me ramollir l’esprit en rendant légitimes certaines pensées que je considérais jusque là comme parasites. Cette peur de ne pas accoucher, de ne pas faire naître cet enfant vivant pourtant déjà si réel et si vivant dans mon corps. La rencontre a eu lieu quatre jours avant la date dite du terme et l’accouchement fut rapide. Contrairement à mon premier accouchement, celui-ci ne fut pas une fin en soi mais bien le trait d’union entre mon état de gestation et la naissance de ma poupette.
Merci beaucoup.
Enceinte de 41 semaines et 6 jours… Un texte qui tombe à point pour moi. Ça fait du bien de sentir que je ne pas seule à vivre ce que je vis en ce moment. Dans 3 jours, je serai déclenché si ma cocotte ne se pointe pas le bout du nez. Je fais la paix avec cette possibilité. Merci, ça fait du bien à lire.
41 semaines demain, ma troisième grossesse, mes enfants ne s’engagent pas dans le bassin vu que mon os pubien les tient haut. Pour les deux premiers j’ai été provoqué, le troisième semble être le même scénario. Je ne sais pas si je peux accoucher de façon naturelle. Le fait qu’il ne descend pas fait en sorte que tout le processus est beaucoup plus long et cela me fait peur d’attendre. J’ai peur de le perdre, des complications, surtout du fait que je n’accouche pas de petit bébé et plus j’attends plus il grossis. Je me retrouve dans ce texte même si au contraire j’ai la pression de mon conjoint. Ma sage femme me dit que je peux aller jusqu’à 44 semaines mais je trouve cela tellement loin! Je suis perdue dans tout ça. Je voudrais accoucher naturellement vu que je n’ai pas pu le faire les deux premières fois mais en même temps j’ai pas envie de finir en césarienne ou avoir d’autres complications si j’attends encore longtemps.
Il manque dans la francophonie un groupe de soutien et d’entraide entre les femmes qui ont une grossesse qui va au delà de la 41eme semaine. En fait on est plein. Ce n’est pas le corps médical qui aidera. Et c’est très éprouvant à vivre.
Merci pour cet article
J’ai vécu exactement ça pour mon deuxième accouchement. J’étais à 41 semaines et entre les douleurs de dos, les insomnies et toutes les personnes qui me disaient “ben t’es toujours là ?!?”, un soir j’ai craqué, c’était la veille de la date prévue de déclenchement… J’ai eu une contrariété vers 20h et j’ai eu une violente crise larmes. J’étais totalement désespérée, épuisée par cette attente quand soudainement de violentes contractions ont commencé… à minuit et 5 minutes mon bébé était dans mes bras.
Aujourd’hui, me voilà rendue à 41+5 jours. Une expérience inédite à laquelle je n’avais pas songée un instant être confrontée.
Que de vagues émotives, tantôt en confiance (mon bb et moi allons bien), tantôt en méfiance (et s’il fallait déclencher pour sauvegarder sa vie qui a débuté en moi?)
Je pleure, je ris, je l’aime, je la sens qui bouge…
Ma bébé d’amour vient nous rencontrer… Je t’attends <3
Césarienne pour échec de déclenchement à 42+5 pour mfilke il y a presque 3 ans, je suis en train de revivre le même scénario pour mon 2eme, sauf qu’en plus le seul déclenchement possible est le ballonet, et le gyneco ne veut pas aller au-delà de 42+2…je deprime…heureusement ma sage-femme a annoncé une date plus large à l’hôpital pour qu’ils me laissent quelques jours de plus. Moi qui ai tant préparé, visualisé, peut être fantasmé mes accouchements physiologiques…je suis encore déçue, perdue…et s’il me manquait le lâcher prise ? Meri pour ce texte vitre travail et tous les témoignages, cela sèche mes larmes…peace
Merci pour ce sublime témoignage qui me tire les larmes
Oh Mama, tellement beau ce texte révélateur à la fois de la vulnérabilité et de la force de la femme sur le point de donner naissance! Pour le vivre en ce moment, oui c’est une histoire de lâcher prise total!! J’en ai eu les larmes aux yeux…<3
Votre texte est magnifique et vibre tellement en moi…
Je suis personnellement née après terme, 41sa+2 je crois.
Mon Bébé 1 est arrivé a 41sa+6 après un déclenchement par tampon infructueux, une pose de ballonnet impossible et une césarienne qui s’est heureusement bien passée.
Mon fils a aujourd’hui 6 ans et attends sa petite sœur avec une impatience folle, elle est encore bien au chaud dans mon ventre, à 41sa+4. Mon petit homme si bien connecté à cette terre, a son âme qui m’a dit aujourd’hui “Maman, j’ai eu peur à ma naissance parce qu’elle a été cassée… il y avait beaucoup de dames et de lumière”. Petit cœur… on a beaucoup parlé. Il a aussi rassuré sa sœur en lui disant qu’elle pouvait venir en toute sérénité, que tout se passerait bien.
Alors non, je ne veux pas vivre une 2eme fois ce scénario et donner le maximum de temps a ma fille pour se décider à venir d’elle meme, mais que c’est difficile de lâcher prise face à la pression de l’entourage qui malgré cette bienveillance pèse très lourd sur mon cœur.
A cela s’ajoute la pression du corps médical qui veut a tout prix déclencher et reparle même de césarienne car il faut absolument coller au protocole. Pour cela, ils sont prêts à inventer des pathologies qui n’ont pas lieu d’être, de faire peur, de culpabiliser, d’infantiliser les mamans… (œdèmes aux jambes, baisse de fer, fatigue, mort fœtale, mauvais placement du cordon…). Après moultes discours alarmants et anxiogènes de leur part, nous avons du signer une décharge pour qu’ils puissent nous laisser tranquille encore quelques temps. Mais combien de temps vais-je tenir face à ça ?
Ma grossesse est non pathologique, tout est parfait. Bébé bouge bien, je me sent bien, il y a assez de liquide, ma baisse de fer explique que mon placenta fait bien son boulot. J’ai confiance, enfin… j’essais de garder confiance. En moi, en mon corps, en mon bébé.
Dans ma tête tout se bouscule. Ma fille arrivera quand elle l’aura décidé, mais s’ils avaient raison ? Et si mon corps était défaillant ? Et si je ne pouvais jamais enfanter de moi-meme ? Et si je faisait courir beaucoup trop de risques à notre petite fée qu’on aime déjà tellement ? et si… bref ! Tellement d’angoisses.
C’est très difficile de lâcher prise…
Premier accouchement a 41 sem+5 en refusant le déclenchement a 2 reprises. Finalement le travail a débuté à 41 sem+2….J’étais épuisée par les 48 heures de latence active, puis transfert a l’hôpital pour aider l’accouchement et accouchement en 6h avec tout le support medical mais mon bébé est né en ayant souffert ( 7 jours d’hôpital), alors que tout semblait bien pendant le temps de l’accouchement. Enceinte du deuxième, cette question en moi est réelle, Dois tu déclencher ton accouchement ou laisser faire l’accouchement pour que mon bébé ne subisse pas avec difficultés mes décisions (même si je crois faire au mieux pour tout les 2)?? Comment lâcher prise?