Laissez-moi vous parler d’un concept qui a changé ma vie de mère et assis mon instinct maternel sur un trône de certitude, j’ai nommé LA PARENTALITÉ PROXIMALE. 

Il m’aura fallu cinq grossesses et quatre enfants pour découvrir et comprendre ce concept qui n’a rien de nouveau, puisque c’est en soi ce qui a assuré la survie de notre humanité depuis plus de 300 000 ans! 

La parentalité proximale se fait de plus en plus entendre depuis quelques années, et c’est tant mieux.

Après les cinq mille ans de patriarcat qui nous précèdent et qui expliquent sans équivoque la source du déclin de l’instinct humain, on a tout à gagner en choisissant la parentalité proximale quand il s’agit de prendre soin et d’élever les petits humains du futur. 

Crédit photo THÈME : Emma Rodrigues Photo.

Postnatal parentalité proximale

Mon histoire avec la parentalité proximale

Dans ce billet, je vais vous dévoiler dix clés qui changeront votre façon d’approcher et de vivre la parentalité. Mais avant de plonger dans chacune d’elle, laissez-moi d’abord vous raconter ma propre histoire avec la parentalité proximale. 

Je suis devenue mère à 21 ans tout frais. J’ai eu la chance de vivre un enfantement à terme d’un bébé en bonne santé. Une naissance rapide et naturelle, de jour, sans déchirure ni complication. La totale quoi! 

Mon postnatal a été aussi facile et intuitif. Bien obstinée que j’ai toujours été, j’ai tout fait à ma façon, sans écouter les nombreux conseils dont on me bombardait, parce que j’étais soi-disant une jeune mère et que je ne savais rien. 

Une fois de plus, ma nature têtue m'a servie, et aujourd’hui, avec le recul, je sais que j’ai assez bien navigué ma «jeune maternité». J’ai allaité sans me poser de questions pendant trente mois et j’ai dormi avec mon fils aussi longtemps et aussi souvent qu’il en avait besoin, jusqu’à ses cinq ans!

Qu’est-ce que j’en ai entendu des conneries!

«Tu l’allaites encore? Il marche maintenant. Il devrait boire du lait de vache!»
 «Il devrait dormir dans son lit! Ce n'est pas normal que vous dormiez tous ensemble!» 
«Laisse-le donc pleurer. On t’a laissé pleurer toi. Et tu es pas si mal!»

Well, pas certaine de ça. 

Pendant longtemps j'ai effectivement été «si mal!».

En comprenant tous les bienfaits de la parentalité proximale, je sais aujourd'hui que le fait d’avoir été moi-même laissée seule à pleurer des nuits durant quand je n’étais qu’un tout petit bébé, en plus de ne pas avoir été allaitée, ni portée, explique certainement mes patterns de dépendance affective chronique que j'ai mis tant d'efforts à guérir. 

Je réalise aussi, qu’au-delà de toutes ces nuits à pleurer seule dans mon berceau, c’est toute mon enfance qui a été affectée, et à plus long terme, l'adolescente, la jeune femme et la mère que je suis devenue. 

Quand des parents laissent pleurer leur bébé dans son berceau, ils ne deviennent pas soudainement des parents conscients et bienveillants par la suite. Une parentalité bienveillante qui stimule l'intelligence émotionnelle et affective des enfants, c’est un processus de continuum qui commence d’abord et avant tout avec la parentalité proximale. 

On fait tous de notre mieux

On ne peut pas en vouloir à nos propres parents de nous avoir parenter en proximité et de ne pas avoir su stimuler notre intelligence émotionnelle, alors qu’eux-mêmes ont vécu le même sort et qu’ils en subissent encore les conséquences à l’âge adulte. Ils viennent eux-même de parents inaptes à comprendre et à exprimer leurs propres émotions sans les tourner en violence contre eux-même ou autrui. 

Après 5000 ans de sociétés patriarcales, on a tous à quelque part d’une lignée d’abus, de violences, de guerres et de maltraitances. La question n’est pas de trouver les coupables ou de jouer les victimes, mais plutôt de renverser les tendances familiales et sociétales néfastes, pour que les nouveaux humains sur terre s’émancipent davantage avec chaque génération. C'est ce qu'on appelle l'ÉVOLUTION. Bien qu'il, il s'agisse plutôt de retour aux sources!

Mon histoire avec la parentalité proximale

Je vous avoue humblement qu’il nous aura fallu quatre enfants pour comprendre et appliquer sans équivoque l’approche de la parentalité proximale. 

Pour les trois premiers, on a avancé à tâtons, oscillant entre notre instinct et nos patterns familiaux hérités. Ce n’est vraiment qu’au quatrième qu’on a réellement embrassé les 10 clés que je suis sur le point de vous présenter. 

Sur quatre enfants, Emrys est notre seul bébé avec lequel on peut affirmer sans aucune hésitation, avoir vraiment réussi une parentalité proximale. 

Sur quatre, c’est le seul bébé qu’on n’a jamais mais au grand JAMAIS laissé pleurer. C’est le seul enfant qui a pu dormir aussi librement et sans remords avec nous. C’est aussi le seul enfant qu’on a guidé à ce point à identifier ses émotions, et ce, dès sa naissance. 

Et bien qu'Emrys soit encore jeune au moment où j’écris ce billet (3 ans et demi), cet enfant est celui qui à ce jour s’est le mieux émancipé dans toutes les sphères de son développement.  Il est sécure et équilibré émotionnellement. On s'est souvent dit avec lui : «Qu’il fait bien ça être (un bébé) (un bambin) avoir trois ans!». Mais je pense que c’est en grande partie parce qu’on a compris comment le lire et être ses parents. 

Postnatal parentalité proximale

Mon déclic sur la parentalité proximale

J’avais 39 ans, j’étais enceinte de mon quatrième enfant et une amie m’a guidée vers le livre qui allait changer ma vie, The Attachment Parenting Book, écrit par le Dr. Sears et sa femme Martha Sears. 

Dès les premières pages de ce livre,  j’ai compris que je venais de découvrir les explications scientifiques pour appuyer ce que je ressentais profondément en moi depuis ce premier plongeon d’amour dans les yeux de mon premier fils, Sévan, en 2001.  J’ai gobé ce livre jusqu’à l’apprendre par cœur presque. Bref, j’étais illuminée! 

Quand Emrys est né, s’en est suivi un postnatal de reine et une exploration sans limites des 10 clés que je m’apprête à vous présenter. 

Je trouve étonnant qu’il m'ait fallu plus de trois ans pour vous écrire ce billet. J’ai pourtant fait tout un module vidéo sur le sujet dans ma préparation virtuelle pour un postnatal optimal.

Je crois que j’avais besoin de recul avant d’offrir au monde entier les mots de ce billet. Et là aujourd’hui, avec trois ans de recul, je suis prête! 

Je vous ai donc préparé 10 points qui selon moi expliquent facilement le concept de la parentalité proximale. Je me suis évidemment inspirée du livre de Dr Sears, The Attachment Parenting Book, en ajoutant quelques points et épices à la saveur de mes propres expériences, observations et autres lectures diverses.

1. L’attachement à la naissance

Ce tout premier point est la base du nouveau paradigme des naissances et de la famille, où les femmes enfantent dans leur plein potentiel et puissance, et où les bébés naissent en étant respectés.

Quand une mère s’attache à son bébé dès la naissance, la survie de l'enfant est largement optimisée. Quand les deux parents s’attachent au nouveau-né dès sa naissance, les chances de l’enfant de recevoir des soins rapides et aimants sont exponentiellement augmentées. 

Mais comment donc optimiser l’attachement à la naissance?

La réponse est simple.

En respectant les prémisses de la mise au monde! 

Quand une personne enfante en étant respectée dans sa puissance et sa capacité de mettre au monde son enfant, les chances qu’elle s’émancipe dans son nouveau rôle de mère sont quasi assurées, et ce, grâce à la symphonie hormonale de l’enfantement. 

Quand une femme enfante dans son plein pouvoir, sans avoir à se battre ni à argumenter pour que son instinct soit respecté, elle le fait dans une telle abondance d’ocytocine (l’hormone de l’amour), que l’attachement à la naissance avec son nouveau-né se fait à tout coup.

Et si la naissance tourne au médical?

Il est possible de respecter et d'optimiser l'attachement à la naissance même si la naissance doit être médicalisée pour la santé de la mère ou du bébé. Il faut seulement optimiser ce moment en installant des protocoles qui le priorise. 

Si on veut voir une réelle révolution de notre humanité et une nouvelle écologie de l’enfance émerger dans ce monde moderne et patriarcal si mal en point, il y a urgence de tout mettre en place pour que la physiologie de la naissance soit respectée et que le processus de la mise monde soit le plus émancipateur possible. 

Pourtant, à l’heure où vous lisez ces lignes, la plupart des personnes qui enfantent et des bébé qui naissent dans le monde se font carrément voler leur moment d’attachement initial (Lire ce billet)

L’ocytocine est hormone de l’amour qui assure les fondations de l’attachement au commencement de la vie. Si je n’avais qu’un conseil concernant ce premier point, ce serait de préparer la naissance de votre bébé au maximum, en vous entourant des bonnes personnes et de professionnel.le.s qui correspondent à votre vision de la naissance.

2. L’allaitement

L’allaitement est une norme biologique. Nul besoin ici de vous convaincre que le lait humain est l’aliment le plus approprié pour le petit humain. 

En plus de tous les avantages pour la santé et le développement à court, moyen et long terme, l’allaitement est aussi une nourriture affective, psychique et énergétique pour l’enfant. À condition bien sûr qu’il soit allaité en symbiose de ses éveils et besoins.

Un bébé allaité mis sous horaires et limitations de quantité ne profitera pas autant de tous les avantages physiques, affectifs, psychiques et énergétiques de l’allaitement, qu’un bébé allaité à l'éveil et sans limitation. C’est évident. 

Dans la parentalité proximale, l’allaitement est un acte simple, spontané, non réfléchi, profondément instinctif et qui évolue avec l’enfant qui grandit. 

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande d’allaiter exclusivement jusqu’à 6 mois de vie, où l’enfant commence alors à manger, puis, jusqu’à au moins deux ans.

Cela dit, plusieurs mères pratiquant la parentalité proximale allaitent jusqu’au sevrage naturel de l’enfant. Sevrage qui se fait souvent autour de quatre ou cinq ans, parfois avant, parfois après. Évidemment, si par choix ou obligation l’allaitement est cessé plus tôt, cela n’empêche pas à la parentalité proximale d’avoir lieu. 

Il va bien sûr de soi que si le bébé n’est pas allaité, que ce soit par choix ou pas, cela n’exclut pas du tout la possibilité d’avoir une parentalité proximale.

En contexte de non-allaitement, les biberons offerts à l’enfant en proximité, peau-à-peau et en conscience, sont des moments précieux qui stimulent aussi l’attachement et tous les bienfaits d’une parentalité proximale.  

Astuce énergétique

Au moment d’allaiter votre bébé (ou de lui donner son biberon), visualisez un rayon de lumière qui émane de votre cœur et passe à travers votre sein (ou le biberon), s'imbibe dans le lait, pour aller dans la bouche puis tout le corps de votre bébé. Une lumière comme un feu d’amour qui s'attise avec chaque inspiration et qui voyage de votre coeur à votre bébé avec chaque expiration.

3. Croire aux pleurs de bébé

Un bébé, ça pleure. C’est un fait. Mais un bébé ça ne pleure pas autant qu’on tente de nous faire croire. Quand on répond rapidement aux besoins d’un bébé en bonne santé, il pleure souvent très peu. 

Il faut croire aux pleurs de bébé. Les pleurs sont parmi les différents langages que le bébé utilise pour communiquer ses besoins, mais pas que.  

C’est aux parents d’apprendre à lire leur bébé, à travers ses pleurs, mais aussi par ses différents mouvements, ses mimiques, ses petits sons, sa façon de se tortiller selon l’heure du jour ou de la nuit, etc. 

Un bébé ne manipule pas par l'entremise de ses pleurs. Il s'en sert pour exprimer un besoin. Un bébé ne devrait jamais avoir à s'époumoner de ses pleurs jusqu’à craindre de mourir pour qu’on réponde à ses besoins.

Quand on laisse un bébé pleurer jusqu’à s’époumoner de son envie de vivre, il faut comprendre que physiologiquement parlant, cela diminue son taux d'oxygène sanguin et augmente les hormones de stress en circulation dans son petit corps. 

À long terme, de tels épisodes d’époumonage peuvent créer des dommages cérébraux irréversibles sur son cerveau en pleine croissance et développement, et parfois, ces épisodes peuvent même causer la mort. 

Il est d’ailleurs intéressant de savoir que les bébés qu'on laisse pleurer ne pleurent pas moins au final, mais plutôt, qu’ils vont pleurer d'une façon plus «dérangeante». 

Et ces bébés qu’on a laissé pleurer et qui ne pleurent plus à la longue? 

Ces bébés, ils ont tellement pleuré sans qu’on réponde à leurs besoins, qu’ils ont imprégné dans leur subconscient «que peu importe les pleurs qu’ils feront, on ne répondra pas à leurs besoins».  Entre s'époumoner jusqu’à mourir, ils choisissent alors de se dissocier de la légitimité de leurs besoins, pour vivre. La résilience sous une autre forme, bref. 

«Allô la future génération d’adultes insécures, dépendants affectifs et à faible intelligence émotionnelle!».

Ça vous dit quelque chose?!

Bref, ce n’est pas compliqué, un bébé ça pleure, et si on apprend à le lire et qu’on répond à ses besoins, il va pleurer très peu, puisqu’il n’aura qu’à bouger son corps d’une telle façon ou à faire un tel petit bruit pour se faire comprendre par ses parents. 

Créer un environnement favorable pour limiter les pleurs

Avant d’aller au prochain point, et puisqu’il s’agit d’un sujet assez délicat, laissez-moi vous glisser ici quelques trucs pour vous aider à créer un environnement favorable, qui vous aidera à apprendre à lire votre bébé et à répondre rapidement à ses besoins : 

  • Offrez-lui un environnement qui diminue le besoin de pleurer de votre bébé, en mettant en place toutes les clés de la parentalité proximale : attachement précoce, allaitement, cododo, portage, etc.
  • Approchez les pleurs de votre bébé comme un moyen de communication plutôt que de manipulation. 
  • Quand vous répondez aux pleurs de votre bébé, faites-le en lui laissant sentir que vous entendez son besoin et que vous souhaitez y répondre. Parlez-lui calmement.
«Je vois que tu as faim, tiens voilà ton lait.» 
 «Je vois que tu as fait caca, je vais changer ta couche et tu sera beaucoup mieux» 
«Tu as besoin de pleurer mon bébé, je suis là pour toi. Tu as le droit de laisser aller tes émotions de la journée.»
  • Vous verrez, plus vous répondrez aux pleurs de votre bébé par la bonne réponse, plus votre sentiment de compétence parentale sera renforcé. Qui plus est, cela va entretenir les bonnes hormones pour le maintien de votre allaitement.
  • Apprenez à lire les signes précurseurs des pleurs de votre bébé. Sachez que si un bébé pleure, c'est qu'il a atteint le pic de son anxiété par rapport à son besoin.  Il est donc primordial d’apprendre vite à lire les signes précurseurs des pleurs  de votre bébé : expression faciale anxieuse, mouvements des bras, tortillements de tout son corps, sa tête qui bouge d’un côté à l’autre. 
  • Répondez le plus rapidement possible aux pleurs de votre bébé. Les études ont démontré que les bébés à qui on répond rapidement vont moins pleurer. C’est logique.  
  • Quand bébé pleure, approchez votre bébé en restant calme et positif·ve. Cela va modeler une réponse positive plus rapidement. Un «Maman est là» avec le sourire et un visage calme versus un «Maman est là» avec un visage anxieux et insécure, ne donneront pas du tout le même sentiment de sécurité à votre bébé.
Postnatal parentalité proximale

4. Le cododo

S’il y a bien deux choses que vous ne pouvez pas contrôler chez votre bébé, c’est sa faim et son sommeil! 

Cela dit, vous pouvez mettre en place des conditions optimales pour que vous et votre bébé dormez bien, le cododo est une de ces conditions.

Le cododo, c’est l’histoire de l’humanité!

Et pourtant, il n’a fallu que quelques hommes d’affaires de connivence avec l’église pour convaincre toute une première génération de mères de mettre leur bébé dans un lit à barreau, à l’écart du lit matrimonial. 

Pensez-vous que depuis 300 000 ans ont met nos bébés, bambins et jeunes enfants à l’écart pendant la nuit? Certainement pas. Fût une époque où il n’aurait fallu que d’une nuit pour qu’un serpent, un jaguar, un ours ou toute autre espèce menaçante n’en fasse qu’une bouchée!

Le concept des nouveaux-nés et bébés qui dorment à l’écart de leur·s parent·s est une invention de l’ère moderne et de ses systèmes judéo-chrétiens patriarcaux qui rappelons-le, à une époque pas si lointaine exigeaient des femmes d’avoir un bébé par année, jusqu’à faillir mourir en couche. 

Le cododo, c’est merveilleux! 

Et non seulement c’est la pratique la plus sécuritaire pour l’enfant, c’est aussi la plus facilitante pour que la mère qui allaite ne soit pas trop fatiguée sur le long terme. À condition, bien sûr, de le faire comme il faut. 

Vous avez peur de la mort subite du nourrisson? Avec raison. C’est terrible. 

On vous a dit que si vous dormiez avec votre bébé vous alliez rouler dessus et le tuer? Moi aussi! Seulement il y a des nuances à cela. Laissez-moi vous expliquer. 

Si la mort subite du nourrisson (MSN) reste un mystère, on commence à comprendre qu’elle serait probablement liée à une immaturité de la régulation respiratoire du nouveau-né quand il est en période de sommeil profond pour une période prolongée.  

Hors, ce que le cododo nous a montré c’est qu’un bébé qui dort avec sa mère va réguler sa respiration avec celle-ci et qu’il aura des phases de sommeil profond plus courtes. Il va donc se réveiller plus souvent, en effet. Pura Vida (voir le dernier point de ce billet, en deuxième partie)!

À savoir aussi que quand une mère allaite, elle sécrète des hormones qui non seulement lui permettent d’être plus résistante au manque de sommeil, mais aussi, grâce à ces hormones, elle développe une vigilance de son bébé même quand elle dort. Le cododo semble donc être plutôt protecteur de la MSN.

Qui plus est, c’est tellement plus simple de dormir avec son bébé, l’allaiter couché·e les yeux fermés sans calculer le temps, sans savoir l’heure et sans se poser de questions parce que de toute façon c’est la nuit, qu’on est dans notre lit collé·e à notre bébé et que la vie est belle!  

Voici un résumé des points importants pour la pratique du cododo sécuritaire: 

  • Évitez la pratique du cododo si vous êtes fumeurs·euses, que vous consommez des drogues, de l'alcool ou des médicaments qui ont un impact sur votre sommeil. 
  • Le cododo serait moins sécuritaire si vous n'allaitez pas votre bébé, certains experts déconseillent même le cododo si le bébé n'est pas allaité. 
  • Le cododo n'est pas conseillé avec la nounou puisqu'elle n'a pas les mêmes hormones que sa mère ni la même vigilance que ses parents proximaux. 
  • Évitez le cododo avec les frères et sœurs avant que bébé ait neuf mois. 
  • Idéalement, placer le matelas directement au sol pour éviter les séquelles d’une chute probable en bas du lit. Si le lit est haut, collez-le au mur ou installez une barrière. 
  • Évitez les surfaces molles. 
  • Évitez de porter des parfums ou de dormir avec des odeurs prononcées. 
  • Couchez bébé sur le dos. Bien sûr, s'il se tourne de lui-même sur le côté ou le ventre, c’est que ça va.  
  • Habillez bébé adéquatement, pas trop chaud ni trop froid. 
  • Ne mettez jamais un oreiller sous la tête du bébé. 
  • Bébé devrait être couvert avec sa propre couverture. 
  • Toujours mettre le bébé du côté de maman et non entre ses deux parents. 
  • Si vous avez les cheveux très longs, attachez-les. 

5. Le portage

On porte nos bébés 10 lunes à l’intérieur de nous et on devrait en faire tout autant une fois qu’ils sont à l’extérieur! Il n’y a que des avantages à porter bébé et ce tant pour son développement moteur que son intelligence émotionnelle à long terme. 

Les bébés portés pleurent moins, sont plus calmes et plus sociables à long terme. Le fait d’être portés stimule leur système vestibulaire, situé dans l’oreille interne, responsable de l’équilibre et de la réaction anticipée du regard en lien avec son environnement. 

En plus d’assurer un développement optimal de votre bébé, le porter facilitera votre réponse rapide à ses besoins, puisqu’il sera en proximité continue avec vous. Porter votre bébé vous donnera même des ailes puisque cela vous libère les bras et que vous pouvez voir à vos obligations tout en restant en proximité avec votre enfant. 

Portez votre bébé au maximum! 

Et surtout, dans les lieux publics comme l’épicerie, les grandes surfaces, les aéroports, etc. Il n’y a rien de plus insécurisant pour un petit bébé que de se retrouver exposé à autant d’espace et de gens dans une poussette. La poussette, ça peut attendre plus tard quand bébé sera rendu trop lourd pour être porté en continu. Investissez d’abord dans un bon sling et un porte-bébé évolutif. 

Bien sûr, votre bébé sera principalement porté par ses parents. Cela dit, le portage est une excellente façon pour bébé de tisser des liens rassurants avec ses grands-parents, sa fratrie plus grande et les autres membres de son village. 

Quand j’ai repris le travail après Emrys, j’étais tellement rassurée de le savoir bien au chaud contre son père dans un porte-bébé pendant que je travaillais. Je pouvais m’occuper de Quantik Mama avec la paix de savoir que mon bébé était en proximité avec son papa et que s’il exprimait un besoin, celui-ci serait vite répondu. Le portage, c’est merveilleux!

Impossible de porter votre bébé?

Si c'est impossible pour vous de porter votre bébé, pour des problèmes de dos ou de hanche par exemple, soyez bienveillant envers vous. Ce n'est pas parce que vous ne pouvez pas porter votre bébé que vous n'êtes pas un parent proximal!

Un billet en deux parties!

Sur ce blogue je tente de ne pas dépasser 3000 mots par billet. Nous en sommes déjà déjà à plus de 3500!  La partie 2 de ce billet est par ici. Bonne suite d'exploration de la parentalité proximale!

JOINDRE L'INFOLETTRE

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Voici quelques-uns de mes billets et podcasts autour de la période postnatale :

Et bien sûr, ma Préparation pour un postnatal optimal! C'est par ici


Références

Vous pouvez trouver toutes les références dans le livre The Attachment Parenting Book ou peut-être encore sur le blogue du Dr.Sears.